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Patrick Carré et Zéno Bianu, La Montagne vide : Anthologie de la poésie chinoise, 3e-11e siècle, Paris, Albin-Michel, "Spiritualités Vivantes", 1987, 156 pages, numéro ISBN : 2222602879X, langue française.


La Montagne vide : Anthologie de la poésie chinoise, 3e-11e siècle


Cette anthologie composée et traduite par Patrick Carré et Zéno Bianu rassemble les œuvres de trente-quatre poètes chinois écrites entre le IIIe et le XIe siècle, période qui correspond à l’émergence et au développement du bouddhisme chan en Chine. Les poètes sont présentés par ordre chronologique, certains avec un seul poème, d’autres avec une dizaine. Les auteurs ont privilégié Han Chan (fin du VIe siècle), Li Po (701-762) et Wang Wei (701-761) dont les compositions représentent la moitié des poésies retenues. La plupart de ces poètes étaient des lettrés vivant en marge de la société chinoise qui avaient choisi la solitude (Han Chan) ou l’errance (Li Po). Le plus long poème du recueil, "Retour à la vie des champs", de T’ao Yuan-Ming (367-427) résume tout leur idéal, une sorte de taoïsme libertaire.

Dans l’introduction brève, didactique et profonde, Patrick Carré et Zéno Biano dévoilent la nature et le sens de cette poésie chinoise. Il n’y a aucune différence entre la méditation et la poésie puisque "la poésie est l’exercice de l’éveil" (Wei K’ing-tche (12e siècle). Comme les kôan zen, la poésie cherche à transmettre une expérience par delà les mots, à éveiller "un sentiment du réel en dehors de toute conceptualisation logique. Confronté pareillement à l’état originel de toute expérience, le poète transcrit ce qu’explore silencieusement le méditant" (Introduction, p. 9). Pour restituer "l’être du paysage et les paysages de l’être" (Introduction, p. 10), le poète s’isole physiquement ou mentalement. Dans une perspective taoïste, l’ivresse (d’un Li Po) permet également de s’exiler à l'intérieur de soi pour retrouver l’indifférencié. Cette pleine saisie du réel, que permet la poésie, conduit à singulariser des instants, plus que des moments, qui tous pointent "l’inlassablement même". Comme le soulignent les auteurs, cette poésie est gaie, souriante, fraîche, voire épicurienne et campe dans le quotidien le plus ordinaire, dans une vacuité chaleureuse et vivante. Pour les goûter, ils invitent le lecteur à intérioriser ces poésies plus qu’à les lire. La lecture est aidée par des notes pertinentes, claires et éclairantes.

Laissons la conclusion à Hiuan-Kiue (de Yong-Kia) (665-713) :

Les cinq agrégats, nuages flottants 
Qui dans le vide vont et viennent.
Les trois poisons, bulles sur l’eau
Qui dans le rien naissent et claquent.

Recension : Hervé Mesure (juillet 2005)


Autres livres recensés de Patrick Carré et de Zéno Bianu : n/a.


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