Des témoignages, des récits de voyages, d'expériences zen ou bouddhistes...
Sesshin de printemps à Shôkokuji par Gary Snyder
Dans les années quarante et cinquante, la génération beat américaine, Jack Kerouac, Allen Ginsberg, Gary Snyder et leurs camarades, s'initie au Zen par les lectures de D. T. Suzuki et d'Alan Watts. Kerouac écrit Les clochards célestes, Satori et s'essaye à la méditation. Gary Snyder est l'un des rares à vouloir se plonger totalement dans cet univers qui leur paraît si fascinant. Il apprend le japonais, étudie les sûtra bouddhistes. Puis il quitte les États-Unis et s'installe au Japon. En 1957, il participe à une sesshin, une retraite zen, au grand monastère de Shôkokuji, l'un des sièges de l'école Rinzai à Kyôto. Huit jours durant, il partage le quotidien des jeunes moines, les unsui. Il rédige à cette occasion un compte rendu qui est publié en 1960 dans un ouvrage édité sous la direction de Nancy Wilson Ross, The World of Zen. Plus de cinquante ans après, on relira avec intérêt ce tout premier témoignage, aux accents parfois un peu idylliques. Les lecteurs de l'époque découvraient le monde du Zen, celui des monastères Rinzai, où l'on travaille à son illumination – le fameux satori – à coup de bâton et de kôan. L'Occident n'avait pas encore découvert l'autre école zen du Japon, le Sôtô.
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Une rencontre avec Bernie Glassman, "clochard céleste" par Fabienne Delpy
"Ma première rencontre avec Bernie a lieu dans la cuisine où, attablé devant une bonne tasse de café, il discute avec son traducteur. Avec ses sourcils broussailleux, ses cheveux ramenés en queue-de-cheval et son tour de taille confortable, Bernie est pour le moins éloigné de l'idée que l'on se peut se faire d'un maître zen vivant au rythme ascétique des sesshin."
Une rencontre avec Bernie Glassman, enseignant zen américain, l'un des successeurs de Maezumi rôshi, fondateur du Peacemaker Order.
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Ils ont prié ensemble à Auschwitz par Éric Rommeluère
Bernard Glassman, enseignant zen américain, organise depuis 1996 des retraites de méditation et de prière dans l'ancien camp de concentration d'Auschwitz. Ce témoignage rédigé au retour de la première retraite de 1996 a été publié par le magazine "Actualités Religieuses" dans une version abrégée.
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Histoires d'eau, un témoignage de Jean-Louis Duclos
Jean-Louis Duclos vit à Cannes où il anime le groupe de méditation zen des Trois Trésors. Le 17 juillet 2004, Jean-Louis a reçu les préceptes bouddhistes d'Éric Rommeluère à Huy, lors d'une cérémonie traditionnelle. Il nous livre ici ses impressions sur l'avant et l'après de ce moment singulier.
"Quand j'avais évoqué avec Éric mon désir de recevoir les préceptes bouddhistes, il m'avait envoyé un choix de textes sur ces préceptes. Depuis plus de vingt-cinq ans que je pratique la méditation, j'avais l'impression de les connaître assez et honnêtement, tout cela me paraissait assez évident, voire d'une grande banalité : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir, etc. Après tout, c'était à peu près comme cela que j'essayais de me comporter. Ne pas s'intoxiquer, oui, bon, à part le beaujolais nouveau une fois par an... et encore les bonnes années! Bref, je voyais surtout dans la réception des préceptes, la marque symboliquement d'une étape, il s'agissait de clore une première boucle sur le chemin. "Fin de la jeunesse, début de la sagesse", comme aurait dit ma grand-mère. Donc, finalement rien de particulièrement bouleversant..."
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Historias de agua, la version espagnole
Impressions japonaises
Ils étaient cinq Français, pratiquants zen partis au Japon fin août 2005, voir ou revoir Nishijima rôshi, et puis aussi découvrir la vie ordinaire des temples zen. Éric Rommeluère et Jean-Louis Duclos nous font part de leurs impressions japonaises.
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Antaiji, impressions de voyage par Fabien Gérard
"Je suis tombé dans le monde "bizarre" du Zen par le plus grand hasard. Un sujet évoqué au cours d’un dîner – les journalistes forment souvent de grands opportunistes et les idées qu’on leur souffle tombent rarement dans l’oreille d’un sourd."
Première partie : Un jeune journaliste à la découverte de la vie du temple zen d'Antaiji au Japon Lire le texte
"Dimanche 27 avril, Antaiji : Mon futon est effectivement très mince. Je me réveille avec le dos en compote, de bon augure pour les quatre heures de méditation de la journée. J’avais quelques appréhensions sur ma capacité à faire zazen pendant de longues périodes (ici on sassoit pour 50 minutes avant un kinhin de 10 minutes et ce, à deux reprises, le matin et le soir). Je nétais jamais resté assis aussi longtemps dans limmobilité. Mais jai limpression que lenvironnement me porte et que zazen se fait tout seul. L’espace et le temps sont en eux-mêmes propices à la méditation. Aucun bruit discordant, juste le chant des oiseaux. À Paris, zazen est souvent une parenthèse. La vie finit toujours par nous rattraper. Ici, à part un autre zazen, rien ne mattend à la sortie du zendô (la salle de méditation)."
Deuxième partie : Une semaine à Antaiji Lire le texte
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Le documentaire vidéo de Fabien Gérard
Impressions d'Eiheiji par Robert Myers
Robert Myers nous livre ses impressions, un peu douces-amères, après avoir participé en mars 2003 à une retraite pour laïcs au monastère d'Eiheiji, le principal monastère de l'école Sôtô fondé par Dôgen au treizième siècle. Bob a vécu au Japon pendant une quinzaine d'années mais ce n'est qu'une fois revenu en Californie qu'il a commencé à pratiquer la méditation (au Zen Mountain Center près de Los Angeles où il habite).
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