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La Foire aux Questions

Quelques questions et réponses déjà en ligne...

La méditation
Ankylose (juin 2005)
Prothèses de genou (juin 2005)
Méditer à genoux (2) (novembre 2004)
Zen et Alzheimer (septembre 2004)
Méditer sur une chaise (août 2004)
Étapes et progression (août 2004)
Accepter ou rejeter les émotions (février 2004)
Méditation et handicap (février 2004)
La posture des jambes (janvier 2004)
Le coussin et la pratique solitaire (décembre 2003)
S'éveiller par soi-même (novembre 2003)
Tranquillité ou apathie ? (septembre 2003)
Stabilité de la méditation, instabilité du quotidien (août 2003)
Manque de souplesse (mai 2003)
Méditer à genoux (février 2003)
Méditation et rhumatisme aigu (2) (décembre 2002)
Méditation et rhumatisme aigu (1) (décembre 2002)



L'ankylose

Q. Je pratique zazen depuis un peu plus d'un an maintenant, quatre à cinq fois par semaine avec un grand bonheur. Cependant à chaque méditation se pose le problème suivant (ma position est celle du demi-lotus) : au bout d'une vingtaine de minutes, la circulation est complètement coupée dans les jambes, particulièrement la jambe droite qui repose sur la cuisse gauche. Ce n est pas spécialement douloureux, mais je mets quelques minutes à me relever, ne pouvant plus marcher. Y a-t-il des risques à long terme ? (Éric F., 12-06-05)

R. L'ankylose est tout à fait normale et survient souvent au bout de 20-30 minutes. Il n'y a aucun risque particulier. Il faut simplement prendre son temps avant de se relever (pour éviter de tomber). La circulation revient après quelques instants. [retour haut de page].


Prothèse de genou

Q. Je débute a peine en zen. Il n'y a pas de centre près de chez moi et je suis porteuse de prothèses de rotules bilatérales dues à l'arthrose. Comment pratiquer la méditation zen avec un tel handicap ? Peut-on être assis au lieu de se mettre en lotus ? La position est-elle primordiale dans la méditation zen ? Merci de votre réponse. Pouvez-vous conseiller des lectures pour débutant ? (Mia, 01-06-05)

R. Les postures, les jambes croisées en lotus ou en demi-lotus, permettent de rester assis longtemps sans effort particulier. Elles sont conseillées à cet effet. Bien sûr, dans votre cas, il est nécessaire de trouver une alternative. Le point fondamental est de rester le dos droit. Vous pouvez tout à fait méditer assise sur une chaise. Vous devez la choisir à votre hauteur, de préférence en plaçant un petit coussin sous les fesses. Les pieds sont posés à plat sur le sol, les jambes légèrement écartées. Redressez le dos, ne vous appuyez pas contre le siège. Sentez comme le corps se déploie dans l'espace, à la fois ancré dans le sol, et s'élevant vers le ciel. Comme lecture, lisez Esprit zen, esprit neuf de Shunryû Suzuki, dans la collection Point Sagesses aux Éditions du Seuil. Il conseille de rester toujours débutant. [retour haut de page].


Méditer à genoux (2)

Q. Je médite depuis un certain temps tous les jours seul chez moi en position à genoux avec un coussin placé entre les fesses et les talons. Je sais que la posture en lotus ou en demi-lotus est meilleure, pour la stabilité notamment, mais je ne suis vraiment pas souple et les quelques essais que j'ai pu faire m'ont convaincu de rester en position agenouillée. Mes questions : Est ce que je fais fausse route en ne prenant pas la peine, même si c'est extrêmement difficile et long, d'adopter une posture en demi-lotus ? S'il est absolument indispensable d'adopter une posture en demi-lotus, quelles seraient les étapes qui me permettraient de procéder graduellement ? Puis-je aller méditer dans un centre zen et conserver la position à genoux ? (Anonyme, 28-11-04)

R. Il ne peut y avoir de réponse toute faite. Tout dépend de votre âge, de votre condition physique et même de votre condition mentale. Si, effectivement, les postures du lotus et du demi-lotus facilitent la méditation, un certain nombre de personnes ne peuvent prendre ces postures. Elles peuvent dans ce cas s'asseoir à genoux comme vous le décrivez. Pour certains, toute tentative d'assouplissement restera vaine, pour d'autres cela sera utile. Il existe des exercices de yoga qui permettent d'étirer en douceur certains ligaments. Mais l'expérience montre que très souvent l'impossibilité de prendre ces postures provient soit de déséquilibres posturaux, soit de problèmes dus au vieillissement (arthrose, etc.). Tout travail sur la posture doit se faire avec beaucoup de délicatesse et sous la direction d'une personne qualifiée. Bien entendu, tous les centres zen vous accueilleront tel que vous êtes et vous pourrez méditer à genoux. Un enseignant pourra regarder votre posture et vous donnez des conseils utiles. [retour haut de page].


Zen et Alzheimer

Q. Vivre dans un monde en perpétuel changement, sans s'attacher aux pensées, aux sensations, n'est-ce pas tendre délibérément vers une sorte d'amnésie paisible dans une vie plus dense ? Jusqu'à un certain point, pourquoi pas ! Mais appliquer ce traitement des perceptions à nos sentiments plus spontanés ou plus profonds ne conduit-il pas à adopter une attitude sociale comparable... à la maladie d'Alzheimer ? (Daniel, 09-08-04)

R. Vous avez raison d'attirer l'attention sur ce point délicat. On peut mal interpréter certains conseils et croire que le but du bouddhisme serait au fond l'anesthésie de l'âme. Les maîtres zen mettent en garde contre cette interprétation frauduleuse. La méditation bien enseignée sert de point d'ancrage pour devenir responsable de soi-même et d'autrui. Dans le Grand Véhicule, le bodhisattva est celui qui voit le monde avec amour et compassion. Tous ses choix sont justement orientés par ces dispositions. De ses différentes expériences, naît un grand sentiment de responsabilité. Dans la fameuse parabole de la maison en feu du Sûtra du Lotus, le Bouddha s’exclame ainsi : "Les trois mondes m'appartiennent, tous les êtres sont mes enfants". [retour haut de page].


Méditer sur une chaise

Q. Je pratique la méditation zen assis en quart de lotus et j'y trouve une bonne sensation pendant 30 minutes (5 a 10 minutes de douleurs supportables comprises). Je commence à pratiquer assis sur une chaise, jambes ouvertes comme un lotus et pieds a plat. Est-ce déconseillé ? (Olivier, 05-08-04)

R. La posture assise sur une chaise n'est pas une posture traditionnelle, mais elle peut être utilisée lorsqu'on se trouve dans l'impossibilité totale de prendre une autre position. Si vous pouvez vous asseoir sur un coussin les jambes croisées, il vaut mieux vous y tenir. Les postures jambes croisées demandent moins d'effort musculaire pour maintenir le dos droit et sont finalement plus confortables. [retour haut de page].


Étapes et progression

Q. Je pratique la méditation zen depuis un an à raison de trente minutes de méditation tous les jours. Je n'ai pas l'impression de pénétrer plus profondément en moi et je voudrais savoir si on peut distinguer divers degrés d'évolution dans la pratique, si on peut voir des "signes" d'une quelconque progression sur le chemin de l'harmonie. (Anonyme, 01-08-04)

R. Vaste question et pourtant essentielle ! Dans son journal personnel où il consignait ses entretiens avec Rujing, son maître chinois (le livre est connu sous le titre de Hôkyôki, "Le journal de l'ère Hôkyô"), Dôgen rapporte un dialogue avec son maître. Celui-ci lui explique que la maturation se reconnaît à quelques signes comme de ressentir un parfum suave autour de soi.
Sur le site, vous trouverez un enseignement du maître chan chinois Sheng-yen sur les divers degrés d'approfondissement de la pratique, Évacuations. Comme il l'explique, le point de rupture apparaît lorsqu'on peut oublier la technique de méditation elle-même. C'est arrivé à ce point que beaucoup de choses changent. Sa présentation est un peu différente de celle de l'école zen japonaise, mais elle est très claire. [retour haut de page].


Accepter ou rejeter les émotions

Q. Comment parvenir à une réelle acceptation du présent, des situations présentes, des émotions négatives en faisant zazen ? Depuis que je fais zazen, j'ai le sentiment d'être plus consciente de mes faiblesses et cela me déstabilise un peu. J'ai le sentiment qu'il me faut passer par l'acceptation des émotions qui émergent en moi, alors que j'aurais envie de les rejeter. Qu'en pensez-vous ? (Denise Rohr, 21-02-04)

R. Pratiquer le zen consiste à (re-)découvrir une grande simplicité intérieure. Nous sommes parfois accablés comme si les choses, les êtres nous écrasaient et nous y répondons par l'émotion ou par l'agression. Notre simplicité fondamentale est mise à mal, nous sommes écartelés, brisés et nous ne pouvons apprécier et jouir de la beauté de la vie. Méditer permet d'accéder (ou de revenir) à cette simplicité. Pendant la méditation, l'esprit se simplifie, nos problèmes demeurent, mais ils nous assaillent un peu moins. Souvent, en se levant du coussin, nous oublions la simplicité car nous sommes aspirés par les difficultés, les problèmes qui tirent de tous côtés. Les émotions s'emparent de nous et nous submergent. Mais si chaque jour nous touchons cet espace, la simplicité irradie dans notre vie. Ce n'est pas être dénué de toute émotion ou de toute réaction aux choses. C'est juste une autre attitude devant les événements, une attitude d'ouverture et d'écoute. Fondamentalement, il existe deux façons d'appréhender la vie spirituelle : soit en cherchant à exclure, rejeter, dénier ce qui en nous pose problème (le corps, le monde, l'autre, les émotions, etc., le champ est vaste !) ; soit en incluant toute chose sous son regard, dans sa pratique, dans une attitude d'ouverture, pour en faire les instruments, les ingrédients de l'éveil. C'est cette seconde attitude que nous développons dans le zen. Nous n'avons rien d'autre que ce corps et ce mental-là avec ses joies et ses difficultés propres. Nous renonçons à toute idée d'un éveil qui serait en dehors de nous, en dehors de nos égarements, en dehors de notre vie même. La seule attitude consiste à accepter avec bonté toutes les émotions qui surgissent, quelle que soit leur tonalité et les voir comme des nourritures intérieures. [retour haut de page].


Méditation et handicap

Q. Je suis paraplégique bras gauche et jambe gauche, je voudrais apprendre à méditer. Merci. (Francis Decobecq, 18-02-04)

R. Même si un handicap physique important peut paraître plus difficile en matière de méditation, ce n'est forcément le cas. En méditant, chacun voit immédiatement qu'il a ses propres difficultés physiques et/ou mentales et qu'il lui faut œuvrer à travers ces obstacles. Ceux qui paraissent les plus à l'aise ne le sont pas forcément. Si vous habitez près d'un centre bouddhiste, vous pouvez frapper à leur porte. Ils vous accueilleront volontiers et vous guideront avec attention dans la découverte de cet espace intérieur en tenant compte de votre handicap. Ne soyez pas gêné. [retour haut de page].


La posture des jambes

Q. Pour méditer, est-il indispensable de croiser les jambes en lotus ou en demi-lotus ? Il existe d'autres positions de croisement des jambes – notamment dans le hatha-yoga – qui paraissent aussi convenir. Le lotus est -il un simple usage ? Ou joue-t-il un rôle symbolique ? La même question pourrait être posée pour la position des mains... Par avance, merci de me donner votre opinion sur ce point "technique" (mais peut-être pas secondaire). (Michel Blondeau, 21-01-04)

R. Le lotus et le demi-lotus assurent la meilleure stabilité et sont en Orient les seules positions autorisées. Dans cette posture, il est indispensable que les genoux touchent terre et que la colonne vertébrale reste droite. Mais tout le monde n'arrive pas forcément à croiser les jambes de cette manière. Dans ce cas, on peut simplement mettre un pied sur le mollet opposé ou même ne pas remonter le pied de devant et le laisser sur le sol. Mais d'expérience, ces postures ne sont pas aussi stables. En lotus, le centre de gravité du corps est bas et l'on a le sentiment d'être réellement ancré : en soi et sur le sol. En tout cas, il convient de toujours garder le trépied genoux-fesses qui permet le redressement naturel de la colonne et l'ouverture de la cage thoracique. La posture en tailleur est déconseillée car le dos s'arrondit. Le croisement des mains devient difficile dès qu'on n'adopte pas ces postures du lotus ou du demi-lotus car on ne sait pas où poser les mains. En lotus, les deux pieds forment un support naturel. Si on utilise les postures pied sur le mollet ou pied devant soi, on peut mettre un petit coussin sous les mains et les poser dessus. [retour haut de page].


Le coussin et la pratique solitaire

Q. Il est vrai que pratiquer dans un dôjô est conseillé mais quand on ne peut s'y rendre régulièrement comment pratiquer correctement sans zafu et trouver une posture adéquate afin d'éviter des problèmes de bas du dos. Pratiquer seul est-il conseillé ? Merci. (Jean-Louis Dumont, 03-12-2003)

R. Même si l'on ne peut se rendre régulièrement dans un centre zen, autant que faire se peut, il convient d'avoir une relation même épisodique avec un enseignant. Il doit être un ami qui vous aide, vous conseille et vous oriente. En même temps, il n'y a pas de problème à méditer seul chez soi. Ces deux formes de pratique (en groupe et solitaire) peuvent s'équilibrer et résonner ensemble.

Le coussin (zafu) est déterminant. Il permet de trouver un équilibre postural et surtout de redresser la colonne vertébrale sans effort. Sans coussin, le dos s'arrondit, la cage thoracique se comprime et la posture devient malaisée. Si vous n'en possédez pas, vous pouvez en acheter un dans une boutique spécialisée. On ajuste sa hauteur en le remplissant plus ou moins de ouate de coton (du kapok). Normalement, chaque personne devrait avoir son propre coussin, plus ou moins épais, plus ou moins large, adapté à sa propre morphologie. À défaut, vous pouvez utiliser n'importe quel coussin, du moment que vous pouvez croiser les jambes et poser les deux genoux par terre sans difficulté. [retour haut de page].


S'éveiller par soi-même

Q. La seule pratique de la méditation est-elle suffisante pour atteindre la vacuité et l'éveil ? L'accompagnement par un maître est-il obligatoire ? Bref, peut-on trouver l'éveil par soi-même ? (Renaud Holt, 14-11-2003)

R. Dans la pratique du zen, la rencontre, la confrontation, l'amitié avec un enseignant est indispensable. Cette rencontre fait du zen une réalité vivante. Ce ne sont plus ni des idées collationnées dans des livres ni même des interprétations nées de quelques expériences méditatives. Dans cette relation qui prend du temps, cinq ans, dix ans, vingt ans parfois, et qui est exigeante, se noue quelque chose qui permet d'accéder et surtout de vivre un enseignement que, seul, on ne pourrait expérimenter. Tous les faux-semblants, toutes les idées préconçues à la fin s'évanouissent et ne reste plus que la beauté de l'éveil. [retour haut de page].


Tranquillité ou apathie ?

Q. Je pratique la méditation deux fois par jour, trente minutes chaque fois, et je sens une tranquillité, une paix qui me fait du bien, mais comment savoir si l'on est dans un simple état de tranquillisation ou dans un état d'éveil. Merci beaucoup. (Julio C. 03-09-2003)

R. Pour beaucoup, le sommeil et la discussion mentale constituent l'essentiel de leur méditation. On y remédie facilement par une vie équilibrée et par une pratique soutenue de la méditation. Comme on peut s’en douter, le manque de sommeil, une mauvaise alimentation, le stress réagissent immédiatement sur la qualité de la méditation. À l’inverse, pratiquer d’une manière régulière, permet de disposer plus facilement le corps et l’esprit à méditer. Une fois dépassé ces états d'engourdissement ou d'agitation, on réalise un premier état de tranquillité intérieure. La plupart des méditants l'expérimentent avec un peu d’habitude. Souvent on s'en tient là. Dans cette optique, la méditation zen est alors simplement comprise comme un mode d’apaisement ou un remède anti-stress. Tous les maîtres zen mettent en garde contre l'identification de la méditation avec cette condition d’apparente sérénité. Cette tranquillité peut rapidement en effet se muer en une sorte d’apathie figée.

La pratique de la méditation est tout autre, il s'agit de s'établir dans un autre mode d'expérience, qualifié traditionnellement de "non duelle". Le silence de l’esprit ne suffit pas et seul, il peut conduire à l'opacité intérieure. On y associe une présence et une clarté intérieure. Les Tibétains utilisent souvent le terme de luminosité ou de "claire lumière". La conscience demeure vive, pénétrante, bien qu’elle ne soit plus expérimentée sous son mode habituel qui est conscience de quelque chose. Il n'y a alors ni inconscience, ni ravissement, ni léthargie. Pas plus de fusion ou de confusion de l’esprit. Il y a au contraire une grande acuité mentale, c'est d’ailleurs l'une des raisons pour lesquelles la méditation se pratique dans une posture assise et non pas allongée. La posture allongée entraîne l’assoupissement. La posture assise oblige, elle, à maintenir une certaine tension musculaire. D’un point de vue corporel, la méditation associe la détente à une certaine tension. Cela peut paraître paradoxal, mais on le ressent vite dans son corps. D’un point de vue mental, le silence est associé à la clarté. Cet état non duel ne s'expérimente pas si facilement. Il n’y a pas réellement de technique pour l’atteindre car il se caractérise justement par l'absence de technique. On peut juste s’y disposer et s’y exercer.

On sait toujours où l'on en est de sa propre pratique. Il faut simplement continuer, avec fraîcheur, douceur et élan. [retour haut de page].


Stabilité de la méditation, instabilité du quotidien

Q. Que faire quand... zazen devient le seul instant où les choses semblent stables, alors que l'on se sent dans le quotidien comme un type saoul qui veut monter un escalier, qui n'arrête pas de rater les marches et qui tente vainement de se raccrocher à une rambarde qui lui échappe ? (Jean D., 26-08-2003)

R. La pratique de la méditation ne transforme pas la vie de but en blanc. Elle lui donne plutôt une nouvelle impulsion, une nouvelle direction, même si l'on continue à patauger dans la gadoue. On peut au moins s'interroger sur ses difficultés et apprendre à s'en distancier. Néanmoins, certains butent encore et toujours sur des obstacles intérieurs qui témoignent parfois de véritables nœuds. Le bouddhisme est une voie spirituelle qui ne règle pas – loin s'en faut – tous les problèmes psychologiques. Un minimum d'équilibre psychologique est d'ailleurs nécessaire pour s'engager dans une telle voie. Il peut être ainsi nécessaire de combiner la pratique bouddhique avec une démarche d'ordre psychothérapeutique. On s'aperçoit alors que non seulement le vécu change – c'est bien là le but de tout travail thérapeutique – mais que la pratique spirituelle prend une tout autre coloration. Elle devient belle et pour le coup irradie dans les gestes de la vie quotidienne. Mais tout cela reste au niveau des généralités. Dans la réalité, chaque personne vit des expériences différentes. Il est donc délicat de donner des conseils sans connaître plus précisément les difficultés que vous évoquez. Parlez-en déjà avec votre propre instructeur de méditation. [retour haut de page].


Manque de souplesse

Q. Comment s'entraîner quand on manque de souplesse ? (Patrick Garnon, 17-05-2003)

R. On peut rencontrer des difficultés à croiser les jambes en lotus ou en demi-lotus. Elles sont liées à l'âge, à la musculature, etc. S'il ne s'agit que d'un manque de souplesse, diverses méthodes permettent d'étirer en douceur certains muscles, le yoga évidemment mais aussi le tai-chi. Ces techniques d'assouplissement peuvent être combinées avec la pratique de la méditation. Néanmoins il convient toujours de demander conseil auprès d'une personne qualifiée (un instructeur de méditation voire un ostéopathe ou un médecin) qui soit en mesure d'observer directement votre posture car le corps doit être appréhendé dans sa globalité.[retour haut de page].


Méditer à genoux

Q. Comment méditer à genoux, de façon à bien positionner la cinquième vertèbre lombaire ? Quels sont les repères pour avoir une position parfaite ? (Patrick Guiot, 08-02-2003)

R. Pour méditer à genou, on peut glisser un coussin sous les fesses. On s'assied sur la tranche du coussin et on écarte légèrement les jambes afin de garder la structure de base de la posture (pyramidale). Dans cette position, le corps a tendance à osciller plus facilement car son centre de gravité se trouve plus haut que dans la posture traditionnelle. Il faut donc bien s'ancrer dans le sol en écartant suffisamment les jambes. On peut également utiliser un petit banc de méditation incliné. La colonne vertébrale doit être droite, c'est-à-dire dans sa courbure naturelle, sans tension excessive. Il ne faut pas trop se préoccuper de perfection, juste ressentir la stabilité de la posture. Cela suffit. [retour haut de page].


Méditation et rhumatisme aigu (2)

Q. (ou plutôt une réaction à la question ci-dessous) : Rhumatisme inflammatoire et pratique du zen : bonne question qui se pose à moi comme pratiquant atteint d'une psondylarthrite, médecin de surcroît ! Il est clair qu'une journée de zazen est comparable à une méthode masochiste destinée à produire les conditions maximales de la douleur : première assise au petit matin, pire moment de l'ankylose, suivie d'une succession de périodes d'immobilité et de mouvement ! D'où un risque d'abandon évident, surtout si le maître, où ce qui en tient lieu, est aussi rigide que sa posture. Quelques conseils liés à mon expérience :
- Trouver une posture adaptée, par exemple en seiza, sur un banc ; en période de poussée inflammatoire, ne pas hésiter à s'asseoir sur une chaise, sans contact avec le dossier, mais avec un coussin pour caler la région lombo-sacrée ; raccourcir les durées d'assise, entrecoupées de marche méditative. Ne pas oublier que ce qui compte est la "grande détermination". Attention, si l'inconfort est surmontable, aux prétextes faciles qui font repousser sine die le moment de méditer !
- Pour la pratique collective : éviter les fondamentalistes du type "le zen, ce n'est que zazen", qui n'ont que "la posture" à proposer. Rechercher les lieux et les formes à la fois authentiques et adaptés à un occidental rhumatisant. Il s'agit de poser simplement les bonnes questions : puis-je m'asseoir comme il me convient ? Combien de temps dure la période assise ? Puis-je sortir et comment ? Il est préférable d'intégrer une des écoles dans lesquelles la pratique de zazen est centrale mais non exclusive et qui offrent d'autres formes de méditation et d'enseignement.
Bien cordialement, Jean Claude F. (29-12-02)

R. Le Zen est dégagé de toute rigidité. Il y a une profonde harmonie entre la rectitude et l'aspiration intérieures et la liberté des attitudes et des comportements. Le zen appartient au bouddhisme du Grand Véhicule. Sa grandeur réside dans le fait qu'il puisse accueillir toutes les personnes, quels que soient leur identité, leur passé, leur histoire. Il inclut toujours, il n'exclut jamais. Espérons que les propos des "fondamentalistes" que vous évoquez ne reflètent pas ceux de leurs instructeurs de méditation. [retour haut de page].


Méditation et rhumatisme aigu (1)

Q. J'ai une amie très motivée qui débute la méditation zen, mais elle souffre d'une forme aiguë d'arthrite. Bref, elle a très mal au dos, elle est sous morphine la plupart du temps, et toute station immobile prolongée provoque chez elle de grandes douleurs. Que peut-on lui conseiller ? (Chantal M.)

R. Il est difficile de répondre sans connaître cette personne. Il appartient à chacun, en fait, de connaître ses propres limites à partir desquelles la méditation peut devenir une épreuve douloureuse. Il faut peut-être commencer par des sessions très courtes (10 minutes) en alternant éventuellement avec des sessions de méditation marchée. Quelqu'un peut sans doute l'accompagner. Tout est imaginable à partir du moment où la personne ressent une forte aspiration. L'aspiration comble toutes les difficultés, même celles physiques de ne pouvoir s'asseoir longtemps. Malgré des difficultés psycho et/ou physiologiques, chacun peut retirer quelque chose de cette pratique, à sa propre mesure. Les règles sont des guides pour faire croître la liberté intérieure. On doit les prendre pour telles et savoir les adapter quand il le faut. [retour haut de page].


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