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La porte de l'ambroisie (kanromon)


La porte de l'ambroisie (jap. kanromon) est un ensemble des formules sacrées (skt. dhâranî, jap. darani) qui sont récitées au cours du rituel d'offrande aux esprits affamés (jap. segaki), l'un des plus importants rites de l'école zen Sôtô. Ce rite d'origine tantrique, qui prend différentes formes ou dénominations selon les écoles, est sans aucun doute le plus important rituel pan-bouddhique de tout l'Extrême-Orient. Il s'agit d'un banquet sacré où l'on nourrit non seulement les  esprits affamés mais également les défunts. Il tire son nom de l'ambroisie (skt. amrta, jap. kanro), le breuvage d'immortalité de la mythologie indienne.

Dans ses différentes formes, le rite fait appel à des visualisations, des sceaux (skt. mudrâ, jap. in) et des charmes (skt. mantra, jap. shu). Ses aspects liturgiques sont fondés sur une série de rituels tantriques ainsi que sur plusieurs passages de textes bouddhistes. Dans ses versions japonaises, il repose plus spécifiquement sur deux textes essentiels, le Urabonkyô, "Le sûtra d'ullambana" (T. 685) et le Kubatsu [ou Gubatsu] enkugaki darani kyô, "Le dhâranî-sûtra qui délivre les esprits affamés à la bouche enflammée" (T. 1313).

Le premier raconte comment Maudgalyâyana (jap. Mokuren), l'un des grands disciples du Bouddha Shâkyamuni eut la vision que sa mère était renée dans le monde des esprits affamés, l'une des six destinées de renaissance. Il la vit maigre, assoiffée et affamée. Par ses pouvoirs, il lui apporta de la nourriture, mais celle-ci se transformait aussitôt en charbons ardents. Maudgalyâyna s'en ouvrit au Bouddha qui lui expliqua qu'il pouvait la sauver en accomplissant un service funéraire où il offrirait de la nourriture et des robes aux moines à la fin de la retraite des pluies.

Le second texte narre comment un esprit affamé (skt. preta, jap. gaki) du nom de Bouche-enflammée apparût à Ânanda (jap. Anan), le cousin et le disciple du Bouddha Shâkyamuni, lui annonçant qu'il mourrait dans les trois jours et qu'il renaîtrait à son tour comme esprit affamé. Effrayé, Ânanda demanda conseil au Bouddha qui prescrivit de réciter des formules sacrés et d'offrir de la nourriture aux esprits.

Au Japon, ces deux textes sont à l'origine de la fête des morts (jap. obon, une abréviation de urabon) qui est célébrée le 15 du 7e mois (aujourd'hui le 15 juillet dans un pays qui a adopté le calendrier occidental), le jour où se clôt traditionnellement la retraite des moines. Les rituels furent combinés et formalisés dès le VIe siècle. Aujourd'hui, la séquence et le choix des formules d'incantations varient d'école en école. On célèbre évidemment le rituel le 15 juillet sous la forme élaborée de "la grande assemblée de l'offrande aux esprits affamés" (jap. daisegakie) mais il peut être accompli en d'autres occasions, par exemple 49 jours après la mort d'un défunt (qui marque la fin de la période intermédiaire avant la renaissance).

Le rituel observé dans l'école Sôtô est, à peu de choses près, celui proposé par Menzan Zuihô (1683-1769) dans son opuscule intitulé "La porte de l'ambroisie" (Kanromon, 1727). Il s'agit d'une version élargie du "Rite de la nourriture et de l'eau offertes à tous les esprits affamés" (Se shogaki onjikigyûsui hô, T. 1315) du maître tantrique chinois Amoghavajra (705-774). Menzan propose également un second rituel plus court intitulé "Qui veut connaître" (Sha jin nyû ryôchi).

L'école Rinzai a sa propre liturgie, le Kaikanromon, "L'ouverture de la porte de l'ambroisie". "Les règles pures de l'ermitage de la résidence illusoire" (Genjûan shingi, X. 1268) compilées en 1317 par le maître zen chinois Zhongfeng Mingben (jap. Chûhô Myôhon, 1263-1323) possède également un Kaikanromon, "L'ouverture de la porte de l'ambroisie".


Photographie : les esprits affamés (DR)


La forme du rituel est structurée comme suit : L'invocation aux trois trésors – L'invitation des esprits affamés – La récitation des dhâranî – La dédicace. (Résumé).


Bushô sambô ("L'invocation des trois trésors")

Namu jippô butsu. Namu jippô hô. Namu jippô sô. Namu honshi shakyamuni butsu. Namu daizu daihi kyûku kanzeon bosatsu. Namu keikyô anan sonja.

[Traduction] Hommage aux Bouddhas des dix directions. Hommage au dharma des dix directions. Hommage au sangha des dix directions. Hommage au Bouddha Shâkyamuni, notre maître fondamental. Hommage au bodhisattva Avalokiteshvara dont le grand amour et la grande compassion délivre des souffrances. Hommage au vénérable Ânanda qui a récité l'enseignement.


Chôshô hotsugan ("Le vœu d'invitation")

Zesho shutô.
Hosshin shite ikki no jôjiki o buji shite, amaneku jippô, gûjin kokû, shûhen hokkai, mijin setchû, shou kokudo no issai no gaki ni hodokosu, senmô kuon, sansen chishu, naishi kôya no shokijintô, kou kitatte koko ni atsumare, ware ima himin shite, amaneku nanji ni jiki o hodokosu, negawaku wa nanji kaku kaku, waga kono jiki o ukete, ten ji motte jinkokûkai no shobutsu gyûshô, issai no ujô ni kuyô shite, nanji to ujô to, amaneku mina bôman sen koto o, mata negawaku wa nanji ga mi, kono shujiki ni jô jite, ku o hanarete gedasshi, ten ni shô jite raku o uke, jippô no jôdo mo, kokoro ni shitagatte yuô shi, bodaishin o hosshi, bodaidô o gyô ji, tôrai ni sabusshite, nagaku taiten naku, saki ni dô o uru mono wa, chikatte ai dodassen koto o, mata negawaku wa nanjira, chûya gôjô ni, ware o yôgo shite, waga shogan o man zen koto o, negawaku wa kono jiki o hodokosu, shoshô no kudoku, amaneku motte hokkai no ujô ni ese shite, moromoro no ujô to, byôdo guu naran, moromoro no ujô to tomoni, onajiku kono fuku o motte, kotogotoku motte shinnyo hokkai, mujô bodai, issai chichi ni ekô shite, negawaku wa sumiyaka ni jôbusshite, yoka o maneku koto nakaran. (Hokkai no gan jiki) Negawaku wa kono hô ni jô jite, toku jôbussuru koto o en.

[Traduction] Toutes les personnes rassemblées.
Déployant l'esprit d'éveil, nous avons gardé un plat de nourriture pure que nous offrons à tous les esprits affamés de toutes les terres dans d'innombrables domaines dans l'univers tout entier, jusqu'aux confins de l'espace et partout dans les dix directions. Nous vous prions de venir vous rassembler ici, ceux qui ont disparu depuis fort longtemps, les maîtres de la terre, des montagnes et des rivières jusqu'aux démons et génies des espaces désertiques. Avec compassion maintenant, nous vous faisons universellement don de cette nourriture. Nous souhaitons que chacun d'entre vous ayant reçu de nous cette nourriture vous en fassiez don à votre tour à tous les bouddhas et aux saints des domaines de l'espace entier ainsi qu'à tous les êtres sensibles afin que vous et les êtres soient partout et tous rassasiés. Nous souhaitons également que votre corps profitant de cette nourriture de formules, vous soyez délivré des souffrances et atteignez la libération, que vous puissiez renaître dans les cieux y connaître le plaisir, vous rendre à votre guise dans les terres pures des dix directions, que vous puissiez développer l'esprit d'éveil, pratiquer la voie de l'éveil et devenir dans le futur des bouddhas, que vous ne régressiez jamais et que ceux d'entre vous qui obtiendront en premier l'éveil fassent le serment de sauver les autres. Nous souhaitons également que, jour et nuit, sans arrêt, vous nous protégiez et que vous accomplissiez nos vœux. Nous souhaitons que les mérites acquis d'avoir offert cette nourriture soient universellement redonnés aux êtres sensibles du monde phénoménal, qu'avec tous les êtres sensibles nous puissions demeurer dans l'égalité, qu'avec tous les êtres sensibles nous puissions également dédier totalement ces bénédictions à l'absolu, à l'éveil suprême et à l'omniscience, que nous puissions devenir au plus vite un bouddha sans chercher d'autres fruits.
Puissent les êtres du monde phénoménal profiter de ce rituel et devenir rapidement bouddha.

 
[Première dhâranî] Unshû kijin chôshô darani ("La dhâranî qui invite les esprits à se rassembler en grand nombre")

Nô bo- / bo ho ri / gya ri ta ri / ta ta- gya ta ya.
[Skt.] Namo bhûpuri kâri târi tathâgatâya.
[Traduction] Hommage aux ainsi-venu qui emplissent la terre entière, œuvrent et secourent !

[Seconde dhâranî] Hajigokumon kaiinkô darani ("La dhâranî qui brise les portes des enfers et ouvre les gorges")

On bô ho tei ri / gya ta ri / ta ta- gya ta ya.
[Skt.] Om bhûputeri katâri tathâgatâya.
[Traduction] Om. Aux ainsi-venu qui emplissent la terre entière, œuvrent et secourent !

[Troisième dhâranî] Muryô itoku jizai kômyô kaji onjiki darani ("La dhâranî qui consacre la nourriture par la clarté sans obstacles aux innombrables vertus")

Nô maku / sara ba / ta ta- gya ta / ba ro ki tei / on / san ba ra- / san ba ra- un.
[Skt.] Namah sarvatathâgathâvalokite om sambhara sambhara hûm.
[Traduction] Hommage à tous les ainsi-venu, à celui qui contemple ! Om. Nourrissez, nourrissez ! Hum.

[Quatrième dhâranî] Mô kanrohô mi darani ("La dhâranî qui fait goûter au dharma à la saveur d'ambroisie")

Nô maku / so ro ba ya / ta ta- gya ta ya  /ta nya ta / on / so ro / so ro / ha ra so ro / ha ra so ro / so wa ka.
[Skt.] Namah surûpâya tathâgatâya tadyatha om sru sru prasru prasru svâhâ.
[Traduction] Hommage à l'ainsi-venu Corps-Splendide ! C'est comme ce qui suit. Om. Écoule-toi, écoule-toi, apparais, apparais ! Salut !

[Cinquième dhâranî] Birushana ichiji shinsuirin kan darani ("La dhâranî de la contemplation dans le disque d'eau de l'esprit unilittère de Vairocana")

Nô maku / san man da / bo ta nan ban.
[Skt.] Namah samantabuddhânâm vam.
[Traduction] Hommage à la totalité des bouddhas ! Vam.

[Sixième dhâranî] Gonyorai hôgô chôshô darani ("La dhâranî de l'invocation des noms précieux des cinq ainsi-venu")

Namu tahô nyorai. Nô bo / ba gya ba tei / ha ra bo ta / a ra tan nô ya / ta ta- gya ta ya. Jo kentongô fukuchi enman.
[Skt.] Namo bhagavate prabhûtaratnâya tathâgatâya.
[Traduction] Hommage à l'ainsi-venu Maint-Trésors. Hommage au vénéré du monde, l'ainsi-venu Maint-Trésors ! Il fait disparaître le karma de l'avidité. La vertu et la sagesse sont accomplies.

Namu myôshikishin nyorai. Nô bo / ba gya ba tei / so ro ba ya / ta ta-gya ta ya. Ha shûrogyô enman sôkô.
[Skt.] Namo bhagavate surûpâya tathâgatâya.
[Traduction] Hommage à l'ainsi-venu Corps-Splendide. Hommage au vénéré du monde, l'ainsi-venu Corps-Splendide ! Il défait les formes repoussantes. Les marques sont au complet.

Na mu kanroô nyorai. Nô bo / ba gya ba tei / a mi ri tei / a ran ja ya / ta ta- gya ta ya. Kanbô shinjin ryôju keraku.
[Skt.] Namo bhagavate amrtarâjâya tathâgatâya.
[Traduction] Hommage à l'ainsi-venu Roi-d'Ambroisie. Hommage au vénéré du monde, l'ainsi-venu Roi-d'Ambroisie ! Il verse la loi sur le corps et l'esprit. Ils en sont pleins de joie.

Namu kôhakushin nyorai. Nô bo / ba gya ba tei / bi ho ra gya / ta ra ya / ta ta- gya ta ya. Inkô kôdai onjiki jûbô.
[Skt.] Namo bhagavate vipulagâtrâya tathâgatâya.
[Traduction] Hommage à l'ainsi-venu Corps-Étendu. Hommage au vénéré du monde, l'ainsi-venu Corps-Étendu ! Les gorges ouvertes en grand. Elles sont remplies de nourriture.

Namu rifui nyorai. Nô bo / ba gya ba tei / a ba en / gya ra ya / ta ta- gya ta ya. Kûfu shitsujo ri gakishu.
[Skt.] Namo bhagavate abhayamkarâya tathâgatâya.
[Traduction] Hommage à l'ainsi-venu Libre-de-Peur. Hommage au vénéré du monde, l'ainsi-venu Libre-de-Peur ! Il fait complètement disparaître les peurs. Ils sont libres de la destinée des esprits affamés.

[Septième dhâranî] Hotsu bodaishin darani ("La dhâranî de la production de l'esprit d'éveil")

On / bô ji shitta / bo da / ha da ya mi.
[Skt.] Om bodhicittam utpâdayâmi.
[Traduction] Om. Je produis l'esprit d'éveil !

[Huitième dhâranî] Ju bosatsu sanmayakai darani ("La dhâranî de la réception des préceptes de samaya de bodhisattva")

On / san ma ya / sa to ban.
[Skt.] Om samayas tvam.
[Traduction] Om. Tu es égalité !

[Neuvième dhâranî] Daihô rôkaku zenjû himitsu kompon darani ("La dhâranî secrète bien installée dans le vaste pavillon aux grands joyaux")

 Nô maku / sa ra ba ta- ta gya ta nan / on / bi ho ra / gya ra bei / ma ni ha ra bei / ta ta- gya ta ni / ta ra sha ni [ta ta ta ni ta sha ni] / ma ni ma ni / so ha ra bei / bi ma rei sha gya ra / gen bi rei / un nun jin ba ra jin ba ra / bo da / bi ro ki tei / ku gya / chi shutta / gya ra bei / so wa ka / on ma ni / ba ji rei un / on ma ni da rei / un batta.
[Skt.] Namah sarvatathâgatânâm om vipulagarbhe maniprabhe tathâgatanidarsane mani mani suprabhe vimale sâgaragambhire hum hum jvala jvala buddhavilokite guhyâdhisthitagarbhe svâhâ om manivajre hum om manidhare hum phat.
[Traduction] Hommage à tous les ainsi-venu. Om. Au vaste réceptacle ! À la lumière du joyau ! À l'instructeur de l'ainsi-venu ! Au joyau, au joyau, au sublime joyau ! À l'immaculé aussi profond que l'océan ! Hum. Hum. Brille, brille ! À celui que les bouddhas contemplent. Au réceptacle qui protège en secret ! Salut ! Om. Au joyau semblable au diamant. Hum. Om. Au détenteur du joyau. Hum. Phat.

[Dixième dhâranî] Shobutsu kômyô shingon kanchô darani ("La dhâranî de l'onction de la parole sacrée de la lumière des bouddhas")

On / a bo gya / bei ro sha nô / ma ka / bo da ra / ma ni han do ma / jin ba ra ha ra ba ri / ta ya un.
[Skt.] Om amoghavairocana mahâmudra manipadma jvala pravartaya hum.
[Traduction] Om. Au lumineux efficace, au grand sceau ! Déverse la lumière du joyau et du lotus. Hum.

[Onzième dhâranî, elle n'est normalement pas récitée] Hakken gedatsu darani ("La dhâranî de la délivrance du renvoi")

On / ba sa ra / bo ki sha boku.
[Skt.] Om vajra moksa muh.
[Traduction] Om. Délivrance adamantine ! Muh. 


Ekôge ("La dédicace versifiée")

I su shû an shû sen gen / Hô tô bu mo ki rô te / Son sha fu ra ju mu kyu / Mô sha ri ku san nan'yô / Su in san'yû shi an shi / San zu ha nan ku shû san / Kyu mô kui kô sen nan su / Jin shu rin nei san jin zu.

[Traduction] Par cette pratique aux bonnes racines rassemblées,
Nous rendons les peines vertueuses de nos parents,
Que les vivants aient une joie bienfaisante et une longue vie sans détresse,
Que les morts soient délivrés des souffrances et renaissent dans les terres pures.
Que les quatre bienfaiteurs, que les trois sortes d'êtres sensibles,
Ceux des trois destinées et des huit difficultés,
Puissent se repentir de leurs égarements et purifier leurs défauts,
Échapper complètement au cycle des renaissances et renaître dans la terre pure.


Reproduction interdite. Photographie : "Le rouleau des esprits affamés" (Musée National de Kyôto, XIIe siècle, DR).


Sur le site :

Le sûtra de la grande compassion à mille mains et mille yeux
La dhâranî de la grande compassion (daihishin darani)
La dhâranî qui anéantit les malheurs (shôsai myô kichijô darani)
Les formules sacrées du zen, une synthèse à télécharger au format pdf.
Du kôan au mantra : Les rapports du Zen et du bouddhisme tantrique, un article de Bernard Faure.


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