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Dôgen - Une biographie (troisième partie)


Études tendai

La deuxième année de l'époque Kenryaku (1212), le jeune enfant dont l’histoire n’a pas retenu le nom séculier se serait enfui, selon ses biographes, rejoindre Ryôkan Hôgen, peut-être son oncle maternel, qui deviendra par la suite le supérieur du puissant temple tendai d'Onjôji en 1216. Ce Ryôkan l'envoie auprès de Jien (1155-1225), le patriarche (zazu) de l’école tendai qui n’était autre que le frère cadet de Kujô Kanezane. Dôgen se trouve ensuite sous la protection de Kôen, qui succède à Jien comme soixante-dixième patriarche. Il aurait alors été ordonné le quatrième mois de la troisième année de l'ère Kenryaku (1213) par Kôen au temple d'Enryakuji sous le nom de Buppôbô Dôgen. Cette ordination précoce pose évidemment problème puisqu'un âge minimum de vingt ans était requis pour recevoir les préceptes bouddhiques au sein de cette école. Là encore, la tradition historique a peut-être pris son aise avec la réalité.

Myôan EisaiAu début de l’année 1214, il est au Onjôji, le centre de la seconde branche de l’école tendai, vraisemblablement envoyé pour rejoindre son supérieur, Kôin (1145-1216), lui-même un Murakami Genji qui entretenait des relations étroites avec Koga Michichika et Matsudono Motofusa. Ce Kôin semble s’être tardivement converti à l'amidisme d'Hônen.

La tradition veut que ce soit Kôin, incapable de répondre aux interrogations du jeune adolescent, qui ait envoyé Dôgen auprès de Myôan Eisai (1141-1215), un moine tendai qui avait reçu une transmission zen en Chine de Xuan Huaizhang (jap. Kian Eshô), un maître de l’école Huanlong (jap. Ôryû), une branche de l’école Linji (jap. Rinzai). Une anecdote encore sujette à caution puisque la première visite de Dôgen au Kenninji, le temple d’Eisai date de 1217, soit un an après la mort de Kôin. (ci-contre, un portrait officiel de Myôan Eisai)

Après que j’eus résolu de rechercher la loi, je visitais des amis [de bien] partout dans notre pays. J’eus l’occasion de rencontrer sire [Myô]zen de Kennin. Les saisons des gelées et des fleurs où nous nous côtoyâmes passèrent bien vite neuf fois et je compris un peu le style du Rinzai. Sire [Myô]zen était le principal disciple du maître-fondateur, le maître [Ei]sai, et fut le seul à transmettre correctement la suprême loi du Bouddha. Aucun autre disciple ne put l’égaler. (Shôbôgenzô Bendôwa)

En 1217, il entre donc au Kenninji, le temple fondé par Eisai à Kyôto. Une première rencontre avec Eisai en 1214, mentionnée dans "La chronique de Kenzei", paraît des plus incertaines. Kenninji était alors considéré comme un monastère tendai, même s’il possédait des ailes dédiées au zen et au shingon. Dôgen étudie avec Ryônen Myôzen (1184-1225) qui avait succédé à Eisai comme supérieur du Kenninji. De tous les disciples d'Eisai, il semble que ce fut celui qui mit le plus l’emphase sur la pratique du zen. Dôgen partira en Chine sur les traces des maîtres chinois en sa compagnie. Dôgen semble avoir noué des liens particulièrement étroits avec Myôzen qu’il qualifiera toujours de "mon défunt maître" au même titre que Rujing, son maître chinois. Myôzen avait étudié au Mont Hiei avec le moine Myôyû. Il aurait reçu d'Eisai les préceptes parfaits et complets (endonkai) de l’école tendai et les préceptes de méditation (zenkai) de l’école zen. Selon la tradition, Myôzen aurait transmis ces mêmes préceptes de méditation à Dôgen en 1221, faisant de lui un héritier de la lignée zen Huanglong. Malheureusement nous ne savons pas ce qu'il faut entendre véritablement par là. (.../...)

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Un portrait officiel de Zhiyi (jap. Chigi, 538-597), le fondateur de l'école chinoise tiantai. La doctrine de cette école fut transmise au Japon par Saichô (767-822) dont l'enseignement éclectique incluait ceux des écoles chinoises Tiantai, Chan, des Vinaya et du tantrisme.

Chigi, le fondateur du Tendai


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