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Dôgen - Une biographie (première partie)


Sources biographiques

Dôgen est un auteur prolixe et nombre de ses écrits contiennent des passages d’ordre autobiographique. Mais ceux-ci ne permettent pas à eux seuls de reconstituer avec précision sa vie. Ils sont par ailleurs des plus didactiques : Dôgen met en scène des événements personnels comme des enseignements destinés à ses disciples. Et d’une manière générale, il reste discret sur ses propres doutes et désirs.

DôgenPlusieurs biographies de Dôgen furent rédigées après sa mort. Elles paraissent reposer sur une tradition orale qui complète et reprend ses propres écrits. Elles furent composées par des moines de l’école Sôtô et certains passages hagiographiques doivent être lus avec précaution et même avec une certaine distance (Dôgen serait ainsi né avec deux pupilles dans chaque œil! Le dédoublement des pupilles est une marque de clairvoyance attribuée à plusieurs personnages de l’histoire chinoise). La critique moderne a ainsi remis en cause certains épisodes comme la visite au shôgun Hôjô Tokiyori vers la fin de sa vie.

Toutes les biographies rédigées à l'époques Edo reposent sur trois documents sources :

- "La chronique des trois patriarches du temple d'Eihei" (Eiheiji sanso gyôgôki, également connue sous le titre de Sandaison gyôjôki), un ouvrage composé en chinois qui retrace la vie des trois premiers abbés d'Eiheiji, Dôgen, son fondateur, puis Ejô et Gikai. Sa composition paraît remonter à l’ère Ôei (1394-1428).

- "Le recueil de la transmission de la lumière" (Denkôroku), un ouvrage en japonais composé par Keizan Jôkin (1268-1325), quatrième successeur de Dôgen, la seconde année de l'ère Shôan (1300). Ce long recueil conte et commente les circonstances de l'illumination de chacun des cinquante-deux patriarches depuis le Bouddha Shâkyamuni, jusqu'à Rujing (jap. Nyojô, le cinquantième), Dôgen (le cinquante-et-unième) et Ejô (le cinquante-deuxième). L'original du Denkôroku est perdu et la plus ancienne copie conservée au temple de Genkon'in est datée de la deuxième année de l'ère Eikyô (1430). Des recherches récentes ont pu montrer que les passages consacrés à Dôgen et à Ejô étaient des ajouts et n'étaient pas de la main de Keizan.

- "La chronique de Kenzei" (Kenzeiki), écrit en japonais et composé par Kenzei (1415-1474), alors qu'il était vraisemblablement l’abbé du temple d'Eiheiji qu'il dirigea de la seconde année de l’ère Ônin (1468) à la sixième année de Bummei (1474). L'ouvrage fut composé à la demande d’un patron d’Eiheiji d'après une chronologie (nempu) peut-être écrite par Dôgen lui-même et aujourd'hui perdue. L'original de "La chronique de Kenzei" est également perdu. Le plus ancien manuscrit, dit le manuscrit de Tenshô (Tenshôbon), est daté de la septième année de l'ère Tenshô (1589) et indique qu'il fut copié d'après une autre copie datée, elle, de la onzième année de l'ère Tembun (1542).

Les textes de ces trois biographies sont très proches les uns des autres et paraissent reposer sur un ouvrage commun. "La chronique de Kenzei" est le plus complet d’entre eux, plusieurs passages de cette chronique ne se retrouvant pas dans les deux autres biographies. Elle fut longtemps considérée dans l'école Sôtô comme l'ouvrage de référence sur la vie de Dôgen et, malgré ses tendances sectaires et hagiographiques, elle reste un instrument de recherche de premier plan. "La chronique de Kenzei commentée" (Teiho kenzeiki) de Menzan Zuihô (1683-1769) propose une version augmentée du Kenzeiki qui dramatise les événements et contient de nouveaux éléments. (.../...)

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Sommaire

[1] Sources biographiques (cette page)
[2] Une jeunesse aristocratique
[3] Études Tendai
[4] Le départ - les deux premières années en Chine
[5] La rencontre avec Rujing
[6] Se dépouiller du corps et de l'esprit
[7] Retour au Japon - Kenninji, les premières années au Kôshôji
[8] Les dernières années à Kôshôji
[9] Le départ vers Echizen - la construction du Daibutsuji
[10] Les dernières années à Eiheiji

© 2003. Reproduction interdite. [Télécharger et imprimer le texte complet au format pdf]


Saurez-vous les reconnaître ?

Deux statuettes traditionnelles comme on en voit souvent sur les autels des temples zen japonais : À gauche Keizan Jôkin (1268-1325), à droite Eihei Dôgen (1200-1253), honorés comme "la mère" et "le père" de l'école sôtô. Le premier se reconnaît à sa robe multicolore, le second à sa robe unie. Ils sont tous les deux représentés assis sur une chaise à accoudoirs, les souliers posés sur un monte-pieds.


Dogen et Keizan